Le terme désignant la profession de «‍ ‍curator‍ ‍», notament surdimensionné et dévalorisé, acquiert en Amérique latine une signification magique puisque dans le double sens de conservateur, il fait également allusion aux pratiques de guérison.
Qu’est-ce que c’est que d’être un sainte ou d’être une pute ‍? Qu’est-ce que c’est d’être féministe ou écologiste là où le capital a plus de valeur que la vie ‍?
Dans «‍ ‍Mujeres santas‍ ‍» , je développerai une cartographie analytique des histoires populaires autour des victimes de féminicides violents ou tragiques. Afin d’articuler une étude visuelle, anthropologique et sociale, je mettrai en relation ces morts avec les lieux de mémoire historique et les espaces rituels enracinés dans le mysticisme et la foi des miracles.

Le zombie fascine car il nous invite à nous demander comment le collectif peut investir l’individu, parfois malgré elle. Récupéré par la culture populaire le zombie est devenu une icône politique ambiguë, à la fois contrôlé et incontrôlable il incarne aussi la menace des «‍ ‍classes dangereuses‍ ‍». Il transgresse les identités, et se moque de la frontière entre les morts et les vivants. Loin d’être un phénomène culturellement délimité, la figure du zombie est universelle et interroge les mécanismes de la construction de la personne dont certains rouages, que cela nous plaise ou pas, nous échappent, de la même manière que le corps du zombie semble échapper à un moment donné à la conscience de celui qu’il porte. Les zombies existent, ce sont des figures du politique, et il y en a certainement parmi nous aujourd’hui.